« Panem et circenses » : « du pain et des jeux » Cette citation du poète latin Juvénal est souvent reprise pour stigmatiser l’attitude du peuple – à Rome on disait à l’époque la plèbe- que l’on endort en lui donnant du pain pour caler son estomac et des jeux pour le distraire et l’empêcher de trop réfléchir en le distrayant pour apaiser sa colère !
On se rappelle la « fake new », circulant lors de la Révolution française et largement reprise par nos livres scolaires d’histoire de France : « le peuple réclame du pain » et Marie Antoinette aurait répondu : « qu’on lui donne de la brioche »
Et aujourd’hui alors que les Jeux Olympiques viennent de s’ouvrir en France il y a toujours des esprits chagrins pour regretter que l’événement se déroule sur notre sol ! Certains êtres humains sont ainsi faits ! ils ne sont jamais satisfaits, jamais rassasiés. Même quand ils sont repus, certains en veulent encore et toujours plus, laissant les autres s’étouffer d’indignation devant leur opulence, leur insouciance ! Et hélas allant jusqu’à commettre des actes inadmissibles nuisibles au plus grand nombre… !
Le pain est au centre des préoccupations humaines. C’est bien normal. Le dicton populaire « ventre affamé n’a pas d’oreilles » signifie bien cette réalité que l’on est en incapacité de travailler et de penser, de réfléchir sereinement quand on n’a rien à se mettre sous la dent !
Rappelez-vous les Hébreux dans le désert. Ils récriminèrent contre Moïse. Ils en étaient venus à dire qu’ils auraient préféré rester sous les fouets des chefs de corvées en Egypte plutôt que d’être libres et d’avoir faim dans le désert. Grâce à l’intercession de Moïse ils obtinrent du ciel la manne. Souvenez-vous encore du Prophète Elie qui quémanda à la veuve de Sarepta son reste d’huile et de farine, ce qui valut à celle-ci de ne pas mourir avec son fils durant la famine qui sévissait alors et on pourrait multiplier les exemples jusqu’à Elisée dans la première lecture de ce jour. Il nous est présenté comme celui qui donne du pain à la foule qui le suit. Il y aura même des restes.
Qu’est-ce que cela nous enseigne ? Tout simplement que lorsque Dieu donne, il le fait toujours par l’intermédiaire d’un de ses serviteurs, et il ne mégote pas ! Il donne généreusement, en abondance. Il y a toujours du surplus. Il nous a donné la vie et lui, il ne choisit pas qui doit vivre et qui n’en a pas le droit ! Il nous donne tout ce qu’il faut pour vivre. Nous pouvons nous interroger, qu’en faisons-nous ?
L’attitude de Jésus n’est pas différente de celle de son Pèreàqui nous disons chaque jour « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » nous mettant ainsi dans l’attitude du fils qui attend tout de son Père. Sachant qu’il ne nous refuse rien qui puisse nous profiter pour avoir droit à sa vie éternelle. Dieu ne souhaite que notre bonheur mais Il murmure à l’oreille de notre cœur « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu » « Ouvrons donc l’oreille de notre cœur et notre Père qui voit dans le secret entendra notre appel …c’est un tendre Père pour reprendre le début du prologue de la Règle de Saint Benoit ! Et le Père donnera ce qu’Il juge bon pour notre santé spirituelle !
Il me semble qu’aujourd’hui comme on a su le faire à d’autres époques de notre histoire de France nous aurions tout intérêt à revenir aux fondamentaux chrétiens. Si nous demandons avec foi le pain quotidien, si nous espérons sincèrement qu’il va nous être donné, et si nous le partageons charitablement avec nos frères humains, cela adviendra quand et où Dieu jugera que cela nous sera bénéfique.
Je vous invite avant de sortir de notre église saint Louis, à lever les yeux et regarder les trois médaillons au-dessus de la porte d’entrée sur lesquels sont gravés ces trois vertus théologales, socle fondamental de notre vie chrétienne. « La Foi, l’Espérance et la Charité » Et décidons ce matin de les vivre chaque jour de ces vacances 2024.en priant le psaume 144 « Les yeux sur toi, tous, ils espèrent ! »
Ils espèrent que ceux qui ont préparé la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques réalisent à quel point ils ont choqué les chrétiens en représentant la sainte Cène, parodie du tableau de Léonard de Vinci avec ces « drag Queens » (en bon français) « hommes habillés » en femmes) ! Je vous invite à aller sur la chaîne YouTube regarder et écouter le coup de gueule du Frère dominicain Paul Adrien qui était venu l’année dernière célébrer la messe ici dans notre église. Je fais miennes ses protestations et son indignation. Il y a un moment où il faut peut-être savoir dire cela suffit !